On a quitté l'Italie ! On a repris le vélo en début de semaine, ça faisait un peu mal aux fesses mais les bonnes habitudes sont revenues. Nos vélos nous avaient manqués, on est content d'avancer de nouveau.


Encore une fois, on nous a gâté. On nous a offert des pêches (deux kilos !), des tomates, des raisins. À chaque fois une nouvelle personne généreuse, emballée par nos vélos et notre histoire, "viagiamo da Parigi, tutti in bicci". Souvent il faut qu'on explique que non, la pastèque de 2 kilos on peut pas parce que c'est compliqué dans les sacoches. N'empêche que ça nous fait plaisir, ça nous rend confiants. On a un peu esquivé les propositions pour dormir chez les gens, on avait besoin d'être un peu seuls pour reprendre le voyage.


Justement, sur les plages nous étions presque toujours tout seuls. Toutes ces infrastructures vides, les "lidos", les cabanons à glaces, les parkings, les campings tous désertés donnaient un côté nostalgique à ces endroits. On savait qu'il y a deux semaines c'était encore plein d'italiens en vacances. Dans ce coin de l'Italie, c'est surtout des italiens qui viennent en été. Sinon on pouvait aussi s'imaginer les derniers survivants sur terre, et là ça donnait plutôt un côté dramatique.

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Notre tente dans un camping déserté.


Le soleil a tapé dur encore, même si on a eu une matinée très fraîche, sous un ciel gris qu'on a vraiment apprécié. (Vraiment... des parisiens à qui le ciel gris manque !). La région m'est apparue moins sèche et moins ardue que jusqu'à présent, je suis heureux de l'avoir un peu parcourue sous ce ciel. Il faudrait venir en hiver.


Sinon on a pris un bout de train entre Policoro et Tarente, on devait s'arrêter à Metapunto, mais on a laissé une sacoche dans le train, du coup on a du monter dans le suivant. Je dis "on" parce que je ne souhaite pas dévoiler le responsable de cette histoire, ça reste entre nous. En tout cas dans la sacoche il y avait ma serviette, c'est en arrivant à la plage que je m'en suis rendu compte. C'était un peu relou et stressant cette histoire, mais bon ça c'est bien fini grâce à un gars sympa du service de nettoyage des trains qui a ramené la sacoche.


Pendant qu'on attendait le deuxième train on s'est fait un copain.


Enfin à Brindisi, après un plateau de burrata, et une dernière glace fiore di latte et nociola, on a embarqué pour la Grèce. Grosse émotion de Inès pour sa derniere glace italienne, mais vite consolée quand elle s'est rappelé que de l'autre côté de la mer, elle allait goûter de la fêta. Dans le ferry il y avait une bonne ambiance parce qu'on a rencontré deux couples de français, un en camping car, et des collègues en vélos. J'étais vraiment content de parler français.


Vé ! Des collègues !


Maintenant on pédale bien heureux sur les routes de Grèce. La route n'est plus vraiment devant la maison maintenant, mais toujours fleurie elle fuit jusqu'à l'horizon !